Descriptif: ce porte-bébé, créé et commercialisé par l’entreprise mosellanne Materneco, est composé d’un rectangle de tissu doublé formant une poche, de deux larges lanières (les bretelles) et d’une fine ceinture, le tout inspiré du portage traditionnel asiatique « mei taï » (chinois, laotien…), « mais aussi, assure sa conceptrice, de la poche-capuche des Inuits ». Il se décline sous deux formes, le Dorsô avec ou sans poche – celui prêté par une utilisatrice à La PorteBBthèque, est un modèle à poche. « Le dorsô à poche est prévu pour porter un enfant devant, sur le côté ou dans le dos de la naissance, jusqu’à plus d’un an dans la poche ; puis jusqu’à 2-3 ans ou plus, dedans ou en dehors de la poche (en fonction des gabaris jusqu’à 15-20 kilos). Au départ, vous pouvez placer bébé face à vous dans une couverture d’emmaillotage (je déconseille fortement ! Le soutien du dos de bébé approximatif, la position grenouille impossible à contrôler par le parent, les voies respiratoires du bébé tassé ne sont pas, à coup sûr, suffisamment dégagées…), ce qui permettra une installation facile dans la poche ventrale (sic). » Réglage possible en hauteur en nouant le dorsô au préalable autour de la ceinture coulissante – je ne suis pas fan non plus ! La capuche fixe, réglable en largeur, peut se rabattre pour protéger bébé de la pluie, du vent ou du soleil. Commentaire sur le site Materneco: « Ce système est tellement simple d’installation que votre entourage pourra également vous relayer à l’occasion et l’installation facile dans le dos vous sécurisera davantage, vous, comme vos proches ». En chanvre et coton bio. Tarif: 75€ pour la version à poche.
Mon avis: d’abord, confectionné en toile, comme le mei tai Bébé Souleil mais contrairement aux produits du même type commercialisés par de grandes marques (Hop Tye, Didytaï, BabyCarrier de Storchenwiege…), ce porte-bébé ne bénéficie pas du confort d’un tissu en sergé croisé ou d’un jacquard (tissu d’écharpe), qui moule au plus près le corps du bébé. Ensuite, le principe de la poche, s’il peut permettre de passer la barrière psychologique du passage de l’enfant dans le dos du parent, empêche tout réglage précis du tissu sur son dos à lui. L’enfant ne peut donc que s’avachir au fond de la poche en cours de portage – à éviter donc avant 6 mois, âge auquel l’enfant tient déjà bien son dos. Par ailleurs, cette poche – une couche de tissu entre vous et votre enfant, rend plus difficile le corps à corps et donc l’obtention d’une bonne position du bébé (genoux relevés, bassin basculé vers l’avant, dos arrondi). Si les bretelles à déployer sont bien larges et plutôt confortables, la cordelette qui fait office de ceinture à quant à elle un intérêt tout relatif. Je m’explique: à l’installation, bébé est installé au préalable dans la poche (sur un lit, un fauteuil…), donc la ceinture ne peux pas être prénouée sur soi. Ensuite, l’enfant étant dans cette poche, ce sont les bretelles ramenées sur ses genoux qui vont venir stabiliser l’assise. Quand noue-t-on la cordelette ? On ne sait, elle est inutile. Ses seules raisons d’être possibles: elle permet la réduction de l’assise pour un tout petit – à noter que l’outil est dit utilisable à partir de la naissance, ce qui me semble par trop prématuré (soutien tout relatif, bonne position difficile à obtenir, etc.), voire la préinstallation du porte-bébé utilisé sans la poche pour un plus grand. A noter enfin que je ne pense pas plus de bien des « Anô » de la même marque, hormis leur utilisation sur la hanche avec un grand